(Edilivre/Aparis - 2009)

 

 

Dans ces nouvelles, l’auteure décrit à sa manière le Maroc et son rythme vital. Si l’on entend dans sa voix l’écho de la tradition orientale, on en retient également  la volonté de tracer à l’horizon une ligne essentielle de la modernisation. Ici, le choix des mots constitue une stratégie dynamique, en accord avec la réalité de la société marocaine faite de contrepoints et de répercussions polyphoniques. Relevant certaines contradictions de l’actualité marocaine, l’auteure n’oublie pas pour autant  les exigences constructives qui leur sont adjacentes, dans une réflexion cédant le pas au débat de la conscience humaine.

 

 

Ce livre comprend sept nouvelles : 

  -Maktoub

  -Zeïna

  -L'inadéquation

  -Face à la mer

  -Madame la Fée

  -Crise de transition

  -L'Aïd El Kébir.

 

 

 

  Riche rencontre avec Maria Zaki 

 « Etre auteur, c'est s'ouvrir à l'autre »

  

Moment d'échange et de connaissance à la bibliothèque avec MariaZaki, dont le dernier livre, « Maktoub et autres nouvelles », vient de paraître.
Elle a expliqué comment elle appréhendait son rôle d'écrivain : « Remédier à l'ignorance, réduire les confusions sur l'autre, rapprocher les cultures, éviter les préjugés », puis a lu une nouvelle extraite de son dernier recueil, plongeant les auditeurs dans l'atmosphère de la plus grande fête au Maroc, l'Aïd-el-kébir, qui marque la fin du pèlerinage à La Mecque.
A travers le regard d'un enfant de 7 ans, ils ont assisté aux préparatifs de la veille, à la cérémonie du henné pour les femmes, au déjeuner et dîner traditionnels, aux jeux des enfants et aux rires des femmes. La force évocatrice de l'écriture a ainsi aboli les frontières culturelles.
Ces petites histoires, selon l'expression même de
MariaZaki
, lui permettent également d'apporter des témoignages sur la société marocaine et de traiter de thèmes qui lui tiennent à cœur comme l'amélioration de la condition des femmes ou les problèmes liés au retard technologique de son pays d'origine.
Elle, qui n'a « jamais considéré la littérature comme un jeu », a aussi placé la rencontre sous le signe de l'altérité : « Etre auteur, c'est s'ouvrir à l'autre, au monde ; et plus on s'ouvre au monde, plus on se découvre soi-même.

Christine Loureiro

L’Est Républicain (27 octobre 2009)

 

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